Jean-Louis Quihyllat possède aujourd’hui une centaine de brebis. Vers les années quarante, il n’en avait qu’une cinquantaine. Les agneaux étaient vendus à partir de 13 kilos vifs, soit 7kg carcasse. Ils étaient exclusivement vendus en France. Jean-Louis Quihyllat ne s’intéressa au marché italien et espagnol qu’au début des années quatre-vingt. Ces pays étaient demandeurs de petits agneaux. En local, les grands marchés étaient ceux de Noël et du premier de l’an en Soule. Après ces marchés, les prix baissaient. Puis, pour Pâques, les prix remontaient.
Jean-Louis Quihyllat se rappelle avoir toujours vu des brebis partout durant son enfance. Les paysans avaient une cinquantaine de brebis. Pour vendre la viande, il s’adressait aux bouchers. Il y avait sur Licq un acheteur qui se nommait Bouchet et qui vendait les agneaux à Bordeaux.
Les agneaux restaient comme aujourd’hui un mois sous la mère. On descendait les agneaux avec le mulet et on les vendait à Bouchet ou au marché de Tardets, ou de Barcus. On partait au marché avec la carriole et les chevaux. Les agneaux avaient les quatre pattes attachées. On y allait de bonne heure pour avoir la meilleure place possible.
Jean-Louis Quihyllat se rappelle avoir toujours vendu du lait. La première coopérative a bien entendu été celle de Roquefort. Mais le revenu de l’agneau était plus important que celui du lait (on faisait 9 litres tous les deux jours). Le maximum était de 20-25 litres au printemps, sinon la moyenne était aux environs de 10 litres en hiver. Il fallait amener le lait au pont pour le laitier. C’était la mère qui s’en occupait. Quand le temps était mauvais, il y avait moins de lait.